Jazz à Vienne 2024
Difficile de trouver les mots tant cette mission a d’importance pour moi. Les débuts de ma carrière professionnelle se sont orientés vers le sport et l’outdoor, mais vous n’êtes pas sans savoir que la musique m’habite depuis mon plus jeune âge. C’est donc depuis toujours que je jette des coups d’oeil par dessus l’épaule, à attendre le bon moment pour m’immerger dans des backstages et des crash-barrières. Le bon moment, il est arrivé quand, littéralement, mon coup de fil est tombé à point nommé pour Claire Gaillard, la responsable communication du festival Jazz à Vienne. Une place était toujours vacante comme photographe officiel et elle recherchait la pièce manquante du puzzle, je ne pouvais pas rêver meilleur timing. Mon portfolio musique était assez maigre, mais j’étais assez confiant dans ma capacité à m’adapter. La couverture du concert de Thierry Girault Quartet m’avait conforté dans l’exercice. C’est donc 12 jours d’intense festival qui m’attendaient à Vienne, pour l’expérience professionnelle la plus marquante dans ma carrière à ce jour.
Sur place, les journées se succèdent avec un pattern étrange et stimulant, une sorte de routine qui se suit, mais qui ne se ressemble pas. Arrivée dans la salle médias vers 10h30, retouche et envoi des photos de la journée de la veille (celles qui ne sont pas liées aux concerts), déjeuner, puis shooting des différentes animations et des premiers concerts du festival, retour en salle médias pour commencer à dérusher et retoucher, retour sur le village pour de nouvelles animations et concerts, dîner, puis arrivée sur le site principal de concerts t pour une soirée de course contre la montre. La plupart des artistes ne laissent que 3 chansons aux photographes pour faire les images. C’est court, mais sachant que les premières images doivent arriver dès le salut final effectué, nous n’avons pas de temps à perdre. Alors on fait nos images, on file en salle médias pour dérusher et retoucher les photos du concert pendant que celui-ci enflamme encore le public. Le concert s’arrête, on envoie les photos, on souffle un peu et on retourne dans le crash barrière pour le concert suivant.
Photographe officiel à un festival, ce n’est pas que shooter les artistes sur scène. De nombreux autres attraits rythment le quotidien : photographier les animations proposées aux enfants ou aux adultes, mettre en avant la restauration, les partenaires, les décors et expositions de la ville. Des concerts gratuits avaient lieu tout au long de la journée aux quatre coins de la ville. Il faut être un véritable caméléon pour s’adapter à toutes les demandes de l’organisation.